Diabolique farandole
Quoi de plus effrayants que les
clowns
climato-septiques ?
Quoi de plus terrifiants que les
vampires
capitalistes ?
Quoi de plus ignobles que les
loups-garous
homophobes ?
Quoi de plus infâmes que les
zombies
patriarcaux ?
Quoi de plus répugnants que les
momies
néo-nazies ?
Quoi de plus vomitifs que les
épouvantails
fascistes ?
Quoi des plus atroces que les
cyclopes
réactionnaires ?
XXIème siècle vous avez dit ?!
À qui sait attendre…
Souvent,
très souvent,
même toujours,
pour être dans le vrai,
chaque 24 décembre au soir,
je regardais
«L’étrange Noël de Mr. Jack»…
Cet acte créait en mon
for intérieur
un sentiment de malaise,
procréait une angoisse
terrifiante…
Paradoxalement,
cela me faisait du
bien…
me rassurait:
je me disais que même les
monstres
avaient droit au
bonheur…
Il suffisait d’attendre mon
tour…
Tout est dans le titre
À celles & ceux qui:
forcent pour monter dans le bus sans laisser descendre,
dépassent dans les files sans aucune peine,
coupent la parole sans cesse,
mettent les pieds sur les sièges dans les transports en commun,
conduisent en consultant leurs messages, tik-tok & autres conneries,
laissent trainer leur déchets dans les lieux publics,
pensent que le siècle actuel ainsi que la «nouvelle génération» sont honteux (dédicace à Sardou… bisous tout doux…),
soutiennent Genève-Servette & Sion,
trouvent que La Chose Carrée & My Name is Fuzzy c’est nul…,
adorent l’émission (dégueulasse) TPMP,
votent UDC aux élections fédérales d’octobre,
mangent des pâtes bolognaises avec la compote de pomme dessus (véridique!),
se déplacent en trottinette électrique,
disent que le Rock’N’Roll est mort,
préfèrent les lapins (créatures de Satan) aux chats,
imaginent que j’ai pris du plaisir à écrire ce texte,
jugent l’Univers comme un bar de bobos-gauchos,
voyagent plus de dix fois par année en avions pour faire du tourisme de masse,
vénèrent Bezos, Musk & consort comme des Dieux,
raffolent du reggaeton à fond la caisse,
font du shopping sur Amazon,
prétendent mieux connaître la Beat Generation que moi (j’avoue, j’abuse un poil…),
jettent leurs mégots de clope dans les bouches d’égout,
fument des vapes parce que c’est stylé (rien à voir… c’est tout le contraire…),
prennent les routes cantonales pour des circuits de F1,
admettent que c’est normal que les hommes gagnent plus que les femmes
& que c’est également normal que les primes d’assurance-maladie augmentent (sérieusement?!),
mettent sans cesse en story sur Insta lorsqu’ils/elles écrivent uniquement dans le but de montrer qu’ils/elles écrivent (sorry, not sorry…)
Enfin bref…
Effectivement, tout est dans le titre du numéro 24!
poèmes tirés du numéro 24 Bravo, vous êtes effroyables!