Être écorché ne justifie pas de se foutre de la gueule de l’autre.

Illustration : Alfred Dubois

On transforme toujours les énormes merdes en gentils.

À mort le pardon.

À mort la manipulation.

À mort les éternels manipulés. 

Ras-le-cul de pardonner. Ma claque de souffrir pour les autres. Je vous déteste, car je vous aime trop. Moi, j’y peux quoi moi, si quand j’aime, j’aime entièrement? Oui, mais Virgile, faut que tu te modères. Non.

Non. C’est vous qui devriez vous ouvrir la poitrine et mettre votre coeur devant le miroir de votre indifférence. J’aimerais arrêter de brûler pour les anges aux ailes cramées par des monstres. Être écorché ne justifie pas de se foutre de la gueule de l’autre. La sensation qu’on a le droit de se comporter n’importe comment. Chacun pense à son désir, prêt à tout pour atteindre sa cible. Personne ne se bat encore pour quelqu’un. Pour juste que l’autre se sente bien. Même si cela implique que nous devons disparaître de sa vie. C’est difficile. Je n’arrêterai pas d’aimer mais ce soir je suis usé, fatigué de vous voir, Crabes constamment considérés comme des cupcakes.



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J’ai retrouvé sans peine l’endroit de nos haltes, tant il demeure inscrit au plus profond de ma mémoire. Je crois que je pourrais fermer les yeux et, sans même tâtonner, m’y diriger tout droit.

Raphaël Aubert, Sous les arbres et au bord du fleuve & autres récits. 2021.

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