Le passé du temps
Avait jauni
Sa robe d’émeraude que les
Archets du vent
D’un souffle
Font valser. Sur les arpèges de cette mélodie
Ephémère
Elle s’émancipe, fanée de souvenirs,
Fanée d’hier
Et s’ébruite en silence sur les gammes étourdissantes
Du présent
Qui vient la cueillir.
Elle s’élance à contretemps,
Et danse,
Bercée par la ballade tournoyante
Des notes envolées
De l’automne
Et dans les bois endormis,
Sur les airs de cet instant
D’insouciance,
La belle s’essouffle,
S’endort
Et s’abandonne,
Pour un jour quand le printemps
Donnera la vie
Renaître
Et être
Encore
Souffle d’automne
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J’ai retrouvé sans peine l’endroit de nos haltes, tant il demeure inscrit au plus profond de ma mémoire. Je crois que je pourrais fermer les yeux et, sans même tâtonner, m’y diriger tout droit.
Raphaël Aubert, Sous les arbres et au bord du fleuve & autres récits. 2021.