Pas de repos pour les conteurs de nuit

Il est cinq heures trente du matin
Les chiens aboient mais personne ne paie pour leur concert (en tout cas pas à cette heure-ci)
Pas de repos pour les conteurs de nuit.

J’ai encore rêvé
J’ai encore rêvé et comme chaque nuit
J’ai revu des visages, des esprits danser en ronde sur mon ventre
Energie blanche. Mon corps qui tremble comme si la nuit était en transe.

Ras-le-bol de conjurer les fantômes. Je préférerais danser aussi,
Danser au son des chiens qui chantent
Je finirai par voir dans le noir à force d’ouvrir les yeux la nuit.

Crépusculaires mes songes d’hiver
Le jour se lève, lent à briller, lentement orange
L’heure des chasseurs de rêves est terminée.

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J’ai retrouvé sans peine l’endroit de nos haltes, tant il demeure inscrit au plus profond de ma mémoire. Je crois que je pourrais fermer les yeux et, sans même tâtonner, m’y diriger tout droit.

Raphaël Aubert, Sous les arbres et au bord du fleuve & autres récits. 2021.

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